jeudi, décembre 04, 2008

Le Grand-Duc : une conscience au service de la vie !

COMMUNIQUE DE PRESSE du 03/12/2008

Le Grand-Duc : une conscience au service de la vie !

Un grand homme au service de la personne humaine, un chef d’Etat au-delà d’une fonction.

Par son geste fort au service de toute vie, - même amoindrie, même souffrante -, le Grand-Duc Henri a écouté sa conscience et a ainsi interpellé les élus et le peuple luxembourgeois, leur signifiant que l’euthanasie était loin d’être un acte anodin, pouvant être avalisé par une loi adoptée à la majorité simple.

Son geste rappelle à tous celui du Roi Baudouin qui, en conscience, avait refusé de signer la loi sur l’avortement. Le CDF-FCD souligne que par-dessus tout, de la conception à la mort naturelle, la vie est le plus grand bien de toute personne, dont la dignité ne se réduit pas à un modèle sorti de magasines, ou dont les contours seraient définis selon l’idéologie ou la pensée majoritaire d’une époque déterminée.

Tout autre, par contre, est l’attitude du monde politique luxembourgeois qui, vite fait bien fait, en trois heures de temps et sans aucun état d’âme, sans demander l’avis des citoyens non plus, a préféré sacrifier une fonction dont on vient à nouveau de constater la grandeur, au profit du pouvoir des partis.

Contrairement à ce qui a été écrit dans la presse, le CDF-FCD estime que le pouvoir politique luxembourgeois avait le choix ! Au lieu de faire appel sinon à leur conscience, du moins à leur intelligence ou encore au simple principe de prudence, les responsables politiques auraient pu envisager d’ajouter une clause de conscience dans la Constitution luxembourgeoise. Celle-ci pourrait prévoir que le Gouvernement sanctionnerait et promulguerait seul les lois vis-à-vis desquelles le Chef de l’Etat opposerait son objection de conscience.

Ces recours à l’objection de conscience du Monarque étant exceptionnels et mettant ainsi en lumière la gravité de certaines propositions de loi, le CDFD-FCD trouverait logique qu’un autre critère, faisant office de garde-fou, soit pris en compte pour qu’une telle loi puisse être effective: par exemple, que le vote des députés atteigne le même pourcentage que celui exigé pour modifier la Constitution, que cela soit aux 2/3 ou même aux 3/4, ou qu’une consultation auprès de la population soit requise, par voie de referendum ou de consultation populaire. Une formule qui pourrait être envisagée dans la Constitution belge également.

A moins que nous ne soyons plus au règne de la démocratie, de nos monarchies constitutionnelles et parlementaires tant enviées dans le reste du monde, mais bien sous la coupe d’oligarchies particratiques, s’arrogeant et utilisant le pouvoir à leurs propres fins, au lieu d’en faire usage au bénéfice du bien commun, de la personne humaine.

Pierre-Alexandre de Maere d’Aertrycke
Président du CDF-FCD

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