Effarant, irresponsable et inadmissible !
Les qualificatifs ne sont pas faibles, mais le choix du texte par l’administration de la Communauté Française pour les élèves de primaire est tout sauf pédagogique et touche nos enfants.
Qu’il y ait eu un mauvais discernement de la part des services administratifs, c’est une chose, que cela soit avalisé ensuite par la Ministre, c’est autre chose ! Surtout, suite au débat qu’il suscite et donc au principe de précaution qu’il faudrait appliquer dans le cas présent.
Sans parler de la menace de sanctions financières envers les établissements scolaires qui ne procéderaient pas au test. Là, c’est vraiment déplacé, alors que l’enseignement souffre déjà d’un manque de moyens humains et financiers.
Madame la Ministre, nous ne vous demandons qu’une chose : soyez à l’écoute des parents et des projets pédagogiques de nos écoles, qui déploient tant d’efforts pour développer chez nos petits le sens civique, le respect de l’autre, le rejet de la violence.
Si la violence fait bien partie du monde dans lequel nous vivons et dont sont conscients nos enfants, c’est une grave erreur de traiter celle-ci sur le ton de l’humour, dans un environnement scolaire sensé dispenser un certains nombre de valeurs indispensables à la vie en société. Le langage de la rue ne doit être celui de l’école.
Un comble : à l'heure où ce débat a lieu, comparaît devant le Tribunal de la Jeunesse un des deux jeunes impliqués dans le meurtre de Joe Van Holsbeeck (17 ans), tué en avril dernier à la gare Centrale de Bruxelles pour son lecteur MP3 .
Chercher à justifier certains choix « malheureux » ne relève pas d’une bonne gouvernance, reconnaître une erreur est parfois salutaire, réagir en modifiant des choix non judicieux aurait fait preuve d’une sagesse certaine.
