jeudi, décembre 13, 2007

Chat avec Jean-Paul Philippot sur “Bye Bye Belgium”

http://www.lesoir.be/chat/?p=286&cp=1#comments

Bonjour Mr Philippot,
Merci d’avoir accepté de répondre à ce débat à fleur de peau. C’est normal qu’il soit sensible, on touche à notre histoire, à notre identité, à ce que l’on vit ou ce que l’on souhaite comme modèle de société.
Personnellement, je n’ai pas apprécié du tout la formule de l’émission, même si l’effet prise de conscience est le seul point positif qui en est ressorti, pour les francophones comme pour les néerlandophones, surtout pour des Belges un peu trop endormis et se laissant mener par des partis politiques sans beaucoup de scrupule ou de sens de l’Etat, du service public. Car cela devrait être cela la politique : la gestion de la vie en société en vue du bien commun. Mais cela aussi, cela tient de la fiction !
Si la RTBF s’était mise à la place des Flamands (de la population), avec la ferme volonté de les respecter et de travailler sur une base critique et objective, avant de réaliser une telle émission qui généralise et stigmatise, en réfléchissant sérieusement aux effets ultérieurs, elle n’aurait pu que s’abstenir. Il n’y a pas que des bons Belges d’un côté et des séparatistes de l’autre. L’histoire nous a d’ailleurs montré que la tendance pouvait changer de côté.
Si la RTBF veut être militante sur ce thème, qu’elle oeuvre davantage en vue de réunir les personnes. Qu’elle tente d’apaiser les conflits et pas seulement de relever ceux-ci. Le débat qui a suivi la mise en scène était d’ailleurs caractéristique d’une certaine pratique journalistique tendant davantage à opposer plutôt qu’à confronter les points de vue. Ce face à face physique entre Flamands et francophones, et le choix des personnalités … Cela ne pouvait qu’être explosif ! Nous sommes loin d’une volonté de chercher à rapprocher les points de vue. Pourquoi ? Car cela pourrait être aussi un objectif d’une presse qui se veut engagée.
Comment ne pas relever, dans le même ordre d’idée également, cette chasse à l’info malsaine à chaque sortie de Val Duchesse, du Belvédère, du Parlement ou du dernier resto où l’on cause, alors que la discrétion (souvent payante) était de mise entre négociateurs …! Le politicien succombant trop facilement à la tentation de faire parler de lui, quelque soient les dégats collatéraux, la presse a peut-être aussi un certain devoir de réserve.
Et il s’agit ici d’une critique que l’on peut émettre à l’égard de plusieurs organes de presse. Le sens des responsabilités incombe aussi aux journalistes, aux rédacteurs et à leurs conseils d’administration.

1 commentaire:

Un petit Belge a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec vos propos sur le rôle - néfaste selon moi - des médias dans cette crise politique. On pourrait également évoquer le peu d'attention accordé par la presse aux partis nationaux comme le CDF ou BUB, par rapport aux hommes politiques séparatistes ou rattachistes. Par ailleurs, je trouve qu'il devrait y avoir plus de collaboration entre toutes les personnes attachées à l'unité de la Belgique (CDF, BUB, Pro Belgica, BPlus, Mouvement Dynastique, etc). Vos objectifs sont certes différents mais vu la gravité de la situation, il est important de parler d'une seule voix et d'organiser des actions communes. Au plaisir de lire vos commentaires sur http://journalpetitbelge.blogspot.com