mardi, octobre 09, 2007

Décret inscriptions: la majorité PS-cdH veut assouplir les conditions

La proposition de décret déposée ce mardi 9 octobre par la majorité PS-cdH au Parlement de la Communauté française pour déjà assouplir certaines dispositions du décret inscription cache mal la difficulté qu'éprouve la mise en oeuvre, dans la réalité concrète, d'un règlement à caractère essentiellement idéologique.

En fait la nouvelle proposition n'assouplit nullement le fond du décret, mais est rendue nécessaire dans certaines situations spécifiques (internats et immersion) où il n'existe pas d'alternative concrète et où le décret butte donc contre la réalité du terrain. L'autre partie de la proposition ne faisant que repousser ses effets dans le temps (deux ans) pour les enfants déjà inscrits dans le secondaire. Rien de changé donc fondamentalement dans toutes les autres situations.

Ce décret avait provoqué une vague de protestations citoyennes, à laquelle s'était joint le CDF. Parents, enseignants et directions d'écoles ont rapidement et massivement fait connaître leur mécontentement, relayés dans l'enceinte parlementaire par le MR. Ce véritable "soulèvement" avait eu pour effet un petit ravalement de facade du texte de départ, suite aux craintes du cdH surtout, ce dernier, surpris, ne voulant ni perdre la face ni perdre trop d'électeurs peu de temps avant l'échéance des élections fédérales.

Pour rappel, le CDF avait marqué son opposition à ce décret principalement pour les raisons suivantes.

Le droit des parents à choisir l'école pour leurs enfants est un droit fondamental, il fait partie des libertés garanties par notre Constitution. La pluralité des réseaux et l'organisation propre à chacun de ceux-ci, ainsi que la continuité de projets pédagogiques de certaines écoles dispensés à leurs élèves en primaire et poursuivis parfois en secondaire doivent pouvoir être assurés. Or ce décret vient mettre à mal ces libertés fondamentales des écoles et des parents.

Le prétexte avancé alors par la majorité PS-cdH était de favoriser la mixité sociale, principe vis-à-vis duquel le CDF n'est pas du tout défavorable. Cependant le moyen utilisé, l'ingérence du pouvoir politique et surtout l'objectif avoué du cdH de tenter de mettre ainsi fin à l'existence d'écoles "élitistes" (sic) sont absolument inacceptables. Il s'agit, en fait, d'un processus ayant pour effet un nivellement par le bas, cher à la Présidente de la Communauté française, alors que l'enseignement souffre déjà d'un manque de qualité et que la réalité du monde du travail est en recherche de travailleurs de plus en plus qualifiés.

Lire dans le Soir :
http://actu.skynet.be/index.html?l1=actuality&l2=news&l3=homepage&l4=detail&id=227472&new_lang=fr
Décret inscriptions: la majorité veut assouplir les conditions

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