mercredi, août 29, 2012
L’enseignement libre se (re-)trouve-t-il un nouveau défenseur ?!
Faisant écho à la journée des familles organisée par le cdH, ce dimanche 26 août, les médias n’ont pas manqué de souligner le revirement de position du cdH sur la question.
On attendait au tournant le président fantôme du cdH. Il n’y a pas à dire, le passage de témoin, s’il s’est fait attendre, n’aura pas manqué de surprendre sur la question de l’enseignement.
Le cdH rejoint enfin le CDF sur la question de la liberté de l’enseignement, sur la défense d’un pluralisme des réseaux, notamment du libre et sur un plus juste refinancement de celui-ci.
En 2004 déjà, dans son programme pour les élections régionales et communautaires, le CDF inscrivait le point suivant (n°15) : « Défendre résolument le réseau d’enseignement libre, garant du libre choix des parents en matière d’éducation. Renforcer cette liberté de l’enseignement en assurant la gratuité dans tout l’enseignement obligatoire et en exigeant le respect absolu du principe d’égalité ‘un enfant égale un enfant’ ». Le CDF va donc bien au-delà de la simple demande de rattrapage des accords de la Saint Boniface, prévoyant une dotation pour les écoles de l’enseignement libre de 75% de celle accordée aux écoles du réseau officiel.
Toujours dans son programme de 2004 (point n°25), le CDF soulignait l’importance de « Favoriser l’autonomie des pouvoirs organisateurs et des structures locales, tant dans l’enseignement libre qu’officiel. La formation de macro-entités scolaires est en effet préjudiciable aux relations de proximité nécessaire à toute structure éducative. » Ce qui vaut pour l’enseignement fondamental, vaut également pour l’enseignement supérieur.
En 2007, par rapport au « décret mixité », le CDF, par voie d’un communiqué de presse (09/10/2007), avait marqué son désaccord pour les raisons suivantes : « Le droit des parents à choisir l'école pour leurs enfants est un droit fondamental, il fait partie des libertés garanties par notre Constitution. La pluralité des réseaux et l'organisation propre à chacun de ceux-ci, ainsi que la continuité de projets pédagogiques de certaines écoles dispensés à leurs élèves en primaire et poursuivis parfois en secondaire doivent pouvoir être assurés. Or ce décret vient mettre à mal ces libertés fondamentales des écoles et des parents. Le prétexte avancé alors par la majorité PS-cdH était de favoriser la mixité sociale, principe vis-à-vis duquel le CDF n'est pas du tout défavorable. Cependant le moyen utilisé, l'ingérence du pouvoir politique et surtout l'objectif avoué du cdH de tenter de mettre ainsi fin à l'existence d'écoles "élitistes" (sic, selon l’expression de la présidente précédente du cdH) sont absolument inacceptables pour le CDF. »
Ceci marque-t-il un début de changement de philosophie à la tête du cdH, se demande le CDF ?
Cela demanderait en tout cas une sérieuse confirmation, lorsque l’on constate que ces dernières semaines, pas moins de deux élus cdH ont claqué la porte de leur parti, justement à cause de la politique soutenue par le cdH en matière d’enseignement.
Suite à une rencontre avec le cabinet Simonet, une échevine (ex-cdH aujourd’hui) n’affirma-t-elle pas dans la Libre (23/08/2012) : « Le cdH actuel n’est plus ce qu’il prétend être. Il n’est plus au centre, il a viré à gauche. Il se prétend démocratique mais ne tolère pas la moindre discussion en son sein. Bref, il n’a plus d’humaniste que le nom. - C’est la politique en matière d’enseignement que vous n’acceptez pas ? - Effectivement, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Lorsque nous avons interpelé le cabinet Simonet, nous nous sommes trouvés face à des gauchistes rabiques voulant détricoter l’enseignement libre. »
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